La langue, la bouche, la voix : vecteurs d'un plaisir paradoxal dans le théâtre atrabilaire de Beckett ?
Abstract
Cet article a pour but d'explorer l'esthétique paradoxale qui prévaut dans le théâtre de Beckett (Godot, Fin de Partie etc.). Faite d'épuisement progressif de l'action et du dialogue, cette esthétique développe et retravaille sans cesse la notion d'aporie, qui loin d'être synonyme de silence stérile permet de développer un nouveau langage scénique à une époque complexe marquée par l'onde de choc de la Shoah, Hiroshima et Nagasaki... La pensée de nombreux philosophes de Blaise Pascal à Alain Badiou en passant par François Noudelmann et Clément Rosset s'avère alors précieuse pour analyser cet oxymore théâtral qu'est la dramaturgie beckettienne.
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