Voix impénétrables et tissage des voix dans "Ghostwritten" de David Mitchell (1999)
Abstract
Hélène Machinal décrit avec minutie l’architecture narrative d’un roman urbain de David Mitchell qui juxtapose neuf voix et neuf séquences d’une
histoire « mondialisée » dont les ingrédients essentiels sont des fantômes et une intelligence artificielle chargée de surveiller le monde de manière secrète, sans que le lecteur sache, à la fin, si tout ceci a été affabulation ou réalité, la « voix originelle » restant indéterminée. L’accès « défendu » à la clé narrative déstabilise ainsi l’imaginaire identitaire du lecteur lui-même, dans la tradition du roman fantastique, qui fut aussi celle du théâtre baroque.
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