Résumé : Hélène Machinal décrit avec minutie l’architecture narrative d’un roman urbain de David Mitchell qui juxtapose neuf voix et neuf séquences d’une
histoire « mondialisée » dont les ingrédients essentiels sont des fantômes et une intelligence artificielle chargée de surveiller le monde de manière secrète, sans que le lecteur sache, à la fin, si tout ceci a été affabulation ou réalité, la « voix originelle » restant indéterminée. L’accès « défendu » à la clé narrative déstabilise ainsi l’imaginaire identitaire du lecteur lui-même, dans la tradition du roman fantastique, qui fut aussi celle du théâtre baroque.