« La polygraphie des sophistes » dans « Polygraphies antiques. Variété des formes, unité des œuvres »
Abstract
Dans ses Vies des sophistes, Philostrate ne laisse qu’entrevoir la variété des activités et des textes produits par les sophistes. Alors que les textes qui nous sont parvenus ou les différents témoignages que l’Antiquité a légués (inscriptions commémoratives ; notices de dictionnaires ; informations des auteurs eux-mêmes, comme Aelius Aristide) attestent une polygraphie plus ou moins forte, Philostrate tend à relativiser cet aspect de leur œuvre, soit en diluant et en réduisant les informations d’ordre « bibliographique » qu’il donne, soit en conférant aux œuvres non strictement oratoires une fonction ancillaire – celle de préparation à la performance oratoire –, soit – dans le cas de Dion de Pruse en particulier – en brouillant les catégories génériques.