Les pouvoirs d'une fête imaginaire. "Le Parlement d'amour" de Donneau de Visé
Abstract
Des fêtes de cour, il ne nous reste que des écrits : dessins, gravures, récits, comptes… qui répètent à l’envi la magnificence des fêtes et l’émerveillement des spectateurs, et continuent ainsi de nous éblouir, jusqu’à aujourd’hui. C’est cette admiration qu’il s’agit ici d’interroger. Déplacer l’intérêt des spectacles disparus vers les écrits qui en construisent et en transmettent la mémoire rend visibles les manières diverses de s’approprier les fêtes de cour – pour louer ou pour critiquer le pouvoir, pour se faire une place à la cour ou pour légitimer son écriture. La mémoire des fêtes apparaît comme un lieu de débats, de conflits, d’actions – et la manière dont nous la prolongeons, par l’écriture historique ou sur les scènes contemporaines, comme une prise de position.