The effects of revolution and war on academic discourse, 1785-1835
Abstract
The Académie Royale des Sciences ceased publication of its Mémoires after 1786, and resumed (though no longer Royale) in 1798. The Journal des Sçavans ceased publication in 1792, and did not reappear until 1816. In its volume for 1785, the Académie Royale published 50 items in its Mémoires. In the decades which followed France was to undergo the trauma of the French Revolution, followed by the disruption of the Napoleonic Wars. Fifty years later, in 1835, the Mémoires of the re-established Académie des Sciences contained only 12 items. In comparison, the Philosophical Transactions published 25 items in its issues for 1785. England was obviously not directly affected by the French Revolution but it was by the Napoleonic Wars. The issues of the Philosophical Transactions for the year 1835 contain 22 items. The Journal des Sçavans appears to have continued the more generalist approach it had established by the beginning of the 18th century, with over 60% of its items relating to subjects outside the scientific area, and hence this publication will not be considered further here. The study looks at a sample of texts from the 1785 and 1835 issues of the Mémoires and the Philosophical Transactions to see to what extent, if any, the language of science altered in French and in English over this turbulent period. It transpires that the number of differences is less than might be expected, though rather more in the Philosophical Transactions than in the Mémoires. It is hypothesized that in times of great difficulty, academic writers tend to be conservative, and consequently the evolution of language is relatively slow. The theoretical background of the study is Systemic Functional Linguistics, and linguistic features such as thematic structure and process type are considered.
L’Académie Royale des Sciences mit fin à la publication de ses Mémoires après 1786, et la publication reprit (bien que l’adjectif Royale ait disparu) en 1798. Le Journal des Sçavans cessa d’être publié en 1792, et ne réapparut qu’en 1816. Dans son volume pour l’année 1785, L’Académie Royale publia 50 items dans ses Mémoires. Dans les décennies suivantes la France dut affronter le traumatisme de la Révolution française, puis les bouleversements des guerres napoléoniennes. Cinquante ans plus tard, en 1835, les Mémoires de la nouvelle Académie des Sciences ne comportaient plus que 12 items. En comparaison, le Philosophical Transactions publiait 25 items dans ses numéros de 1785. L’Angleterre ne fut pas directement touchée par la Révolution française, mais elle le fut par les guerres napoléoniennes. Les numéros du Philosophical Transactions pour l’année 1835 comportent 22 items. Le Journal des Sçavans semble avoir poursuivi l’approche plus généraliste établie avant le début du dix-huitième siècle, avec plus de 60% d’items se trouvant en dehors du champ scientifique ; par conséquent cette publication ne sera pas traitée dans ce qui suit. Cette étude examine un échantillon de textes tirés des numéros des Mémoires et du Philosophical Transactions pour les années 1785 et 1835, afin de voir à quel point, si c’est le cas, la langue scientifique a évolué pendant cette période agitée. Il apparaît que les différences sont moins nombreuses que ce à quoi l’on aurait pu s’attendre, quoiqu’il y en ait plus dans le Philosophical Transactions que dans les Mémoires. Nous formulons l’hypothèse que, dans les périodes de grandes difficultés les rédacteurs savants ont tendance à faire preuve de conservatisme et que, en conséquence, l’évolution de la langue est plutôt lente. Le cadre théorique de l’étude est celui de la Linguistique Systémique Fonctionnelle, et des traits linguistiques tels que la structure thématique et les types de procès sont étudiés.