Hybridités posthumaines, cyborgs, mutants, hackers
Abstract
Fin des grands récits, fin du monde, fin de l’homme : nous n’en finissons plus de penser les fins et de nourrir la pensée du post-, et d’interroger ce faisant les conditions de notre présence. C’est qu’il faut encore des humains pour penser le posthumain… S’il révèle les limites de la réflexion sur l’après, inversement le posthumain peut fissurer le socle épistémologique de la finitude humaine. Le « post » est toujours un « déjà ». Dans la fiction et dans les pratiques, cette réflexion elle-même hybride donne naissance à des manifestations hybrides, parmi lesquelles les cyborgs, les mutants et les hackers occupent une place privilégiée en tant que figures singulièrement populaires dans la représentation de nos rencontres avec d’autres formes – animales, machiniques, médiatiques… Si le principe de comparaison laisse entendre précisément qu’hybrider, c’est penser, une approche de ces figures et structures hybrides semble propre à la compréhension des systèmes et des communications dans lesquelles nous nous inscrivons.