Du papegau au perroquet : antonomase et parodie
Abstract
This article intends to study the link between antonomasia and parody based upon the use of two words : « papegau » (popinjay) and « perroquet » (parrot). What does the substitution of one sign with the other actually mean and to what extent does the antonomasia have a parodic potential ? And lastly, is the parrot a preferred parodic figure ?
Cette étude est née d’une interrogation : pourquoi le potentiel parodique dont dispose le psittacus n’a-t-il pas été utilisé davantage et plus tôt dans la littérature ? Pour esquisser quelques réponses, nous allons retisser un réseau de textes et de sens pour rendre compte du glissement sémantique ou de la métamorphose qui s’opère en passant du papegau à Parroquet et de Parroquet au perroquet. Pour ce faire, nous envisagerons de manière privilégiée un texte bref, inséré dans Le Chevalier Errant (1394) de Thomas de Saluces, dans lequel apparaît la première occurrence connue du mot
« perroquet ». Il nous a semblé intéressant de voir si ce texte fonctionne comme un pivot dans la représentation de l’oiseau du fait du changement de signe et ce qu’un tel changement implique.