Ce volume rassemble les travaux présentés par des chercheurs de la faculté des Lettres et Sciences humaines Victor Segalen ou des chercheurs invités, dans le cadre du séminaire "Voix défendues" organisé à Brest en 2010-2011 par le CEIMA (Centre Interdisciplinaire du Monde Anglophone), composante de l'EA 4249 - HCTI. Ces articles, sur des objets d'étude de genres variés (poésie, roman, cinéma, théâtre et dramatique radiophonique, biographie) et de langues diverses (anglais, breton, français), invitent à penser le paradoxe d'un compromis nécessaire entre celui dont la voix se trouve interdite et la culture de celui qui l'interdit, compromis qui fonde dans un espace de dialogue démocratique la parole critique, et qui donne au faible la possibilité de revendiquer. Ce paradoxe est ici examiné dans le champ des littératures post-coloniales, mais aussi dans le cadre de l'affirmation des "minorités" linguistiques (Écosse, Tibet, Bretagne), sociales ou esthético-religieuses. L'examen de la dimension politique du concept s'accompagne d'un examen préliminaire de sa dimension poétique, enracinant la dialectique du défendu et du défendant dans la condition humaine et dans son rapport ontologique à une transcendance, qu'elle soit Divinité ou Humanité.