"...comme à la limite de la mer un visage de sable" : la mort de l'homme dans l’œuvre de Botho Strauss
Abstract
C’est à l’évolution de l’homme et à son éventuel effacement que s’intéresse Laurence Dahan-Gaïda dans son article « “... comme à la limite de la mer un visage de sable” : La mort de l’homme dans l’œuvre de Botho Strauss ». Elle aborde chronologiquement l’œuvre de l’écrivain allemande, dégageant de grandes périodes au cours desquelles il propose des formes différentes de l’imaginaire de la « mort de l’homme » : « l’idée d’une disparition de l’homme au profit du langage a d’abord été inspirée par le structuralisme, avant d’être réinterprétée dans le cadre épistémologique de la biologie et de la cybernétique et, finalement, de prendre une forme théologique dans les années 1990 ». Strauss ferait ainsi de l’art et en particulier de l’écriture le résultat d’un processus biologique, « une modalité de la vie, laquelle n’est rien d’autre qu’auto-production, auto-création ». Ainsi, l’homme disparaîtrait derrière sa création, derrière ses traces écrites autant sur le papier que dans ses propres gènes.
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