Poétique et représentation du feu : du creuset métaphysique à l'incandescence tragique dans les drames de Calderon de la Barca
Résumé
Parmi les quatre éléments, le feu occupe, dans la mythologie (Prométhée), la religion et le théâtre parlé et chanté une place singulière, due aussi, dans la représentation dramatique, à son efficacité spectaculaire. Partant de la nature ambivalente que lui reconnaissent les traditions interprétatives (Bachelard !), les intervenants au Colloque de Montalbano Elicona (Sicile, 2009) en ont examiné les figures majeures depuis le XVIe siècle. Du Baroque religieux à l’extrême pointe des avant-gardes de la fin du XXe siècle, le feu se manifeste dans ses multiples métamorphoses. Destructeur ou régénérateur, il est partout – en Italie, en Espagne, en Pologne, en Angleterre, en Hongrie, en Roumanie, en France, dans le Saint Empire… – intimement lié aux passions et aspirations humaines ainsi qu’à l’essence vivante, spirituelle et matérielle, du monde de la scène.