The phenomenon of consonant reduction in the epistolary writings of Virginian Confederate soldiers
Le phénomène de réduction consonantique dans les écrits épistolaires des soldats confédérés virginiens
Abstract
During the American Civil War, hundreds of thousands of Confederate soldiers kept in touch with their loved ones and communicated news from the front by letter. Many of the soldiers were semiliterate and situated at the bottom of the military hierarchy. Their writings reveal a partial orthographic, morphosyntactic and lexical mastery of the written codes of the standard language.
The epistolary exchanges of these unranked Confederate soldiers from Virginia provide real-time information on the dialect used by working-class white speakers. The corpus on which this study was based consists of 354 letters written by 75 Virginian soldiers or members of their families. These data are representative of a relatively homogenous speech community because the informants all came from the same state and were of the same generation. Due to its history as the first English colony in North America as well as the mass emigration of its population to the other southern states, Virginia is today considered one of the cradles of the Southern United States vernacular. To date, however, the majority of studies on the origin of this vernacular have focused on the states of Carolina and Tennessee.
The soldiers’ phonetic handwriting evidences a number of non-standard pronunciations that are still used today in both this vernacular and the African-American vernacular. The present study examines the phenomenon of consonant reduction within final-position consonant groups.
Durant la guerre de Sécession, des centaines de milliers de soldats confédérés prirent la plume pour s’enquérir de leurs proches et donner des nouvelles du front. Bon nombre d’entre eux étaient semi-lettrés et évoluaient au plus bas de la hiérarchie militaire. Leurs écrits révèlent leur maîtrise partielle des codes écrits de la langue standard, et ce tant d’un point de vue orthographique que morphosyntaxique et lexical.
Les échanges épistolaires des soldats confédérés non gradés originaires de Virginie permettent d’apporter des informations en temps réel sur le dialecte usité par les locuteurs blancs issus des classes les plus modestes. Le corpus sur lequel se base cette étude est constitué de 354 lettres rédigées par 75 soldats virginiens ou membres de leurs familles. Ces données sont représentatives d’une communauté linguistique relativement homogène puisque les informateurs font partie de la même génération et sont tous originaires du même état. Du fait qu’elle fut la première colonie du Sud, mais également à cause de l’émigration massive de sa population vers les autres états sudistes, la Virginie est aujourd’hui considérée comme l’un des berceaux du vernaculaire du sud des Etats-Unis. Or à ce jour, la majeure partie des études portant sur l’origine du vernaculaire du sud des Etats-Unis ont porté sur les états de la Caroline (Montgomery & Fuller, 1996, Montgomery et Schneider, 2001, Dylewski, 2013, Ellis, 2013) ainsi que sur le Tennessee (Moore, Ellio et Moxley 1985).
L’écriture phonétique des soldats témoigne de certaines prononciations non-standard encore employées de nos jours dans le vernaculaire du sud des États-Unis mais aussi dans le vernaculaire afro-américain. La présente étude se concentre sur le phénomène de réduction consonantique au sein des groupes consonantiques en position finale. Les données observées dans le Virginia Civil War Corpus seront analysées à la lumière d’autres études menées sur le vernaculaire du sud des États-Unis (Wolfram et Christian, 1976, Dylewski, 2013, Ellis, 2013) ainsi que sur le vernaculaire Afro-Américain (Fasold, 1972, Schneider, 1997.
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