Gargousses d’artillerie et livres manuscrits perdus
Résumé
Il existe dans plusieurs centres d’archives des « fonds reliures » composés de débris récupérés lors du démontage d’anciens registres d’état-civil ou encore de Bulletin des lois. On y trouve toutes sortes de parchemin qui ont servi à renforcer les livres et qui, une fois démontés, ne manquent pas d’intérêt. Ils ont été mis de côté par des générations d’archiviste et alimentés des fonds spécifiques. A cette première base sont souvent venus s’ajouter des documents épars et d’autres fragments dont l’origine n’est pas toujours bien connue. Les archives départementales de Loire-Atlantique, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan ainsi qu’une ville comme Nantes en possèdent beaucoup. Ils couvrent le plus souvent une période qui va de la fin du Moyen Âge au début de l’époque contemporaine. Certains documents ont été blanchis anciennement et n’offrent à l’historien qu’un intérêt limité alors que d’autres sont issus de fonds disparus bien connus, comme celui de la Chambre des comptes de Bretagne. La consultation des liasses abouti à une sorte d’inventaire à la Prévert dans lequel se mêlent archives ecclésiastiques, pages d’antiphonaires, comptes de paroisses, actes notariés, etc. Aux archives départementales d’Ille-et-Vilaine, on y a ajouté une série étonnante de gargousses, sacs à poudre de l’époque révolutionnaire et impériale. C’est l’histoire de ces fonds très curieux que nous avons abordé avec un focus final sur les gargousses rennaises.