L’effet du bruit de parole indésirable dans les open-space : expérience en laboratoire
Abstract
Le bruit de parole est maintenant accepté comme la source principale de gêne pour les employées des open space. Ce travail poursuit une série d’études faites au sein de l’INRS et l’INSA de Lyon basées sur le modèle théorique d’Hongisto, qui relie un Décrément de Performance (DP) et l’indicateur de la transmission de la parole STI (Speech Transmission Index). Ce modèle prédit que pour des valeurs de STI de 0.7 à 1, ce qui traduit un signal de parole avec une intelligibilité presque de 100 %, le DP reste constant à 7 %. L’expérience que nous avons fait a pour but de collecter plus d’information sur la relation entre le DP et le STI, en faisant varié le STI jusqu’à 0.9. Cinquante-cinq sujets entre 25 et 59 ans ont passé l’expérience. Premièrement, quelques paramètres psychologiques ont été observés pour une meilleure caractérisation de la variabilité interindividuelle. Ensuite, les sujets ont passé une tâche de mémoire de travail (WM) en silence et en quatre conditions différentes de bruit (STI de 0.25 à 0.9). Cette tâche a été personnalisée par une mesure initiale de l’empan mnésique. Cela a permis de définir deux différentes charges cognitives (lourde / légère) autour de la valeur de l’empan de chaque sujet. Les sujets ont évalué subjectivement la charge mentale et la gêne à la fin de chaque tâche WM de chaque condition sonore. Les résultats ont montré un effet significatif entre le STI et le DP, la charge mentale et la gêne. De plus, une corrélation significative a été trouvée entre l’âge des sujets et leur performance pendant la tâche WM.
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