Danton, le chef d’un groupe indulgent
Résumé
Cet article vise à réinterroger le statut de chef d’un parti indulgent souvent prêté à Danton qui justifierait sa condamnation. Si Danton demeure longtemps conciliant avec les Girondins jusqu’à ce que ces derniers, par la voix de Lasource, le mettent en danger par l’évocation de ses liens tissés lors de sa mission en Belgique avec le général félon Dumouriez en avril 1793, celui-ci suit ensuite une route au vrai assez oblique, entre loyauté et rivalité à l’égard de Robespierre, qui le conduit à tenter une critique du gouvernement révolutionnaire. L’échec qui se dessine rapidement de cette stratégie politique alternative prônant une modération de la terreur, lui fait relâcher ses amitiés, à telle enseigne que la réception au premier degré de la catégorie de chef de l’indulgence en dit plus du rapport des historiens au discours jacobin que de la conduite de Danton en l’an II.