Schulbücher und Lektüre in der vormodernen Unterrichtpraxis
Abstract
Une historienne des sciences de l'éducation (Prof. Dr. Stephanie HELLEKAMPS, Münster), un historien moderniste (Jean-Luc LE CAM, Brest) et une historienne de la théologie (Prof. Dr. Anne CONRAD, Sarrebruck), ont réuni 14 spécialistes en provenance d'Allemagne, de France, de Hollande et de Tchéquie, représentant diverses disciplines, en premier l’histoire et les sciences de l’éducation, mais aussi les études littéraires, philologiques et théologiques pour explorer l’histoire des manuels et des lectures scolaires dans le contexte des pratiques éducatives et d’enseignement de l’époque médiévale et moderne.
Abandonnant une vision fondée essentiellement sur les documents normatifs ou les discours d’intention des auteurs de manuels et livres utilisés dans l'enseignement, vision en outre souvent focalisée sur les plus célèbres, cet ouvrage interroge la façon dont le livre s'insérait à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne dans les pratiques pédagogiques et comment il les modifiait éventuellement. Ceci reprend, mais dans une autre optique que précédemment, les questions de savoir comment était défini et pratiqué dans la réalité le canon des lectures scolaires et extrascolaires, mais aussi comment les institutions diverses et les éditeurs-imprimeurs intervenaient dans la mise en œuvre de ce programme. Le regard s’élargit donc à toute littérature utilisée à l’école, y compris celle qui ne se concevait pas initialement à cet usage, mais aussi aux lectures pratiquées en dehors de l’école dans une finalité d’enseignement domestique ou d’autodidaxie, ce qui permet d’inclure les pratiques d’élites non scolarisées, non seulement nobiliaires mais aussi féminines.
Il en ressort le constat de la nécessité d’un recours à des approches variées croisant les sources pour traiter au mieux de cette question difficile. Ce colloque rappelle aussi la dimension économique et sociale de ces problèmes, trop souvent oubliée par l’historiographie. Il contribue enfin à remettre en cause une vision qui sépare trop nettement, en leur attribuant des logiques différentes, le recours au livre, la transmission manuscrite, l’oralité du cours et la mémorisation des textes, activités qui semblent s’intégrer plus étroitement dans les anciennes pratiques pédagogiques.