Rome, capitale de la Bretagne
Abstract
Cet article tente de réévaluer l’importance de l’Eglise dans la construction d’une langue de culture et d’une littérature bretonne. En effet, lorsque l’on s’intéresse un tant soit peu aux écrits religieux produits entre le XVIe et le XIXe s., se fait jour une même volonté ecclésiastique de forger une langue bretonne de culture digne de la mission qui lui est allouée : l’Eglise a donc inventé un breton d’Eglise, et c’est en réaction à ce breton que s’est construite une littérature profane. Rome a donc été la capitale littéraire du breton.