Les sociétés de plantation
Abstract
Que transmettons-nous aujourd'hui à nos enfants ? Certes, une histoire riche et complexe, mais son récit - au masculin ou au neutre pluriel- reste partial et partiel, en décalage avec la mixité de nos sociétés démocratiques et l'état de la recherche scientifique. L'ouvrage " La place des femmes dans l'histoire. Une histoire mixte " suit pas à pas la chronologie des programmes scolaires actuels en sortant les femmes de l'ombre. Ni geste héroïque au féminin, ni histoire victimaire, il présente la situation des femmes et des hommes à différents moments de l'histoire, de l'époque médiévale à la France de 1968, et s'interroge sur le sens que chaque société attribue au féminin et au masculin. Il permet de montrer par exemple, qu'il n'y a pas eu de Renaissance pour les femmes alors qu'elles ont bien été présentes dans les Lumières. Arlette Gautier, montre dans le chapitre consacré aux sociétés de plantation que la traite a été aussi une rupture dans les rapports de sexe et que les esclaves antillaises étaient à la fois affectées aux plus durs travaux et à la reproduction, avec des modalités variables selon les époques et les lieux.