Le voile du sacrifiant à Rome sur les reliefs romains : une norme ? - Université de Bretagne Occidentale Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2012

Le voile du sacrifiant à Rome sur les reliefs romains : une norme ?

Valérie Huet

Résumé

Within Roman religion, according to the written data (literature and epigraphy), there are several manners of sacrificing, among which the Romanus ritus where the sacrificant's head is veiled, uelato capite, and the Graecus ritus which displays a sacrificant aperto capite, that is to say with a naked head. If the absence of the veil can sometimes be explained by rites offered to 'foreign' deities such as Isis, it is more difficult to relate it to 'strange' and 'foreign' rites within the context of the Roman army. Indeed, one notices that in the military context, except when it is a sacrifice of the suouetaurilia to Mars, the sacrificant is systematically without a veil, even when he is the emperor, such as Trajan on his column celebrating his campaigns against the Dacians. A rule or a custom must have existed, as nothing can assimilate the unveiled head of a soldier in the image to a 'Greek' ritus. For sure, both ways of sacrificing were coexisting at the same time and in the same space; though they display different ritual prescriptions, they are both Roman.
Au sein même de la religion romaine, nous disent les sources écrites (littéraires et épigraphiques), il existe différentes manières de sacrifier, entre autres le Romanus ritus dans lequel le sacrifiant est tête voilée, uelato capite, et le Graecus ritus qui met en avant un sacrifiant aperto capite, à savoir tête nue. En interrogeant les images sacrificielles provenant de Rome et d'Italie, j'ai relevé un certain nombre de sacrifiants représentés tête non voilée. Si l'absence de voile peut parfois être expliquée par des rites accomplis en l'honneur de divinités "étrangères" telles qu'Isis, il est plus difficile de l'associer à des rites "étranges" et "étrangers" dans le contexte de l'armée romaine. En effet, on remarque que dans le contexte militaire, sauf quand il s'agit du sacrifice d'un suovétaurile pour Mars, le sacrifiant est toujours tête nue, même quand il s'agit d'un empereur, tel que Trajan sur la colonne qui célèbre ses campagnes contre les Daces. Une règle ou une coutume devait exister, car rien n'assimile la tête non voilée d'un militaire dans l'image à un rite "grec". Ce qui est sûr, c'est que les deux manières de sacrifier coexistaient à la même époque et dans le même espace et, si elles témoignent de prescriptions rituelles différentes, elles sont toutes les deux romaines.

Domaines

Histoire
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01004306 , version 1 (11-06-2014)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01004306 , version 1

Citer

Valérie Huet. Le voile du sacrifiant à Rome sur les reliefs romains : une norme ?. F. Gherchanoc, V.Huet. Vêtements antiques. S'habiller, se déshabiller dans les mondes anciens, Errance, pp.47-62, 2012. ⟨hal-01004306⟩
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