La "réalité virtuelle", c'est-à-dire un monde créé artificiellement par informatique et dans lequel l'individu peut agir en temps réel offre la possibilité de réaliser des études permettant un niveau de contrôle expérimental élevé tout en préservant leur validité écologique (Loomis, Blascovich, & Beall, 1999). Destiné initialement à la formation, l'environnement virtuel GVT (Generic Virtual Training) a permis d'étudier des situations d'apprentissage de procédures complexes, très proches de la réalité, avec un niveau de contrôle élevé de la situation. Trois études seront présentées. La première était destinée à vérifier comment se déroule l'apprentissage d'une procédure en environnement virtuel d'apprentissage d'opérations de maintenance de chars. La deuxième étude avait pour objectif de mesurer la charge mentale induite par la première réalisation d'une procédure à l'aide d'instructions. Il s'agissait de comparer des mesures physiologiques (réponse électrodermale ; fréquence respiratoire ; fréquence cardiaque), des mesures chronométriques (durée de consultation et de réalisation d'une instruction) et des mesures subjectives (NASA-TLX) pour évaluer le coût des traitements dans l'interaction Utilisateur - Instructions - Dispositif. La dernière étude montre que des connaissances procédurales acquises en environnement virtuel peuvent être mobilisées dans la réalisation de tâches en environnement réel. Cette étude permet d'envisager la réalité virtuelle comme un outil permettant de concevoir des situations expérimentales ou applicatives dans lesquelles il serait possible de manipuler à la fois l'ergonomie du produit et l'ergonomie du document pour étudier l'effet de ces variations sur les traitements cognitifs et les comportements des utilisateurs.