Les références au roi Arthur et à sa cour dans le Tristan de Béroul (piège du faux message que Tristan doit transmettre à Arthur / message de Périnis à la cour / présence d'Arthur et de ses chevaliers au Mal Pas et lors du serment sur la Blanche Lande) soulignent les tensions - entre antagonismes, essais et échecs d'assimilation - entre deux systèmes de valeurs morales, mais aussi esthétiques et littéraires que représentent d'un côté la cour de Marc et, de l'autre, la société arthurienne. On peut de ce fait lire le Tristan de Béroul comme un moment de transition vers la littérature romanesque courtoise arthurienne qui ne reste, encore, qu'un modèle lointain et idéal. La comparaison des différents espaces et figures de référence devrait permettre d'aborder les questions du genre, des modalités et de l'évolution du récit au sein d'une matière pourtant dite unanimement " de Bretagne ".