A partir d'exemples familiaux pris à Quimperlé et Quimper, l'article s'interroge sur le lien entre richesse et investissement dans la vie politique municipale à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle. Il montre que la richesse est souvent indispensable car les membres des municipalités engagent leurs propres revenus dans leurs activités politiques et que ce désintéressement apparent est précisément un des éléments qui justifie la reconnaissance qu'ils reçoivent et la considération sociale qu'ils en retirent. Mais tous les plus riches citadins ne se comportent pas de la même façon, certains ne participant pas aux affaires municipales, tandis qu'en ces temps troublés de guerre civile et de lente sortie de conflit, quelques membres des municipalités subissent directement emprisonnements et pertes financières lourdes.