Les relations des médecins traitants et des médecins d'un Conseil général à l'égard des proches d'un patient âgé au moment d'une décision d'allocation médico-sociale (France)
Abstract
Dans certains départements français, le médecin traitant réalise l'évaluation des capacités d'autonomie de la personne pour les actes de la vie quotidienne.Il adresse à son confrère du Conseil général son évaluation établie à partir d'une grille prévue par la loi (AGIRR) qu'il complète par des informations sur la situation du patient qu'il choisit de lui transmettre. La perspective retenue porte sur les manières dont ces médecins définissent et qualifient les formes de l'activité des proches. Elles ont des incidences sur les indicateurs susceptibles d'infléchir l'obtention d'un niveau d'allocation, en particulier, lorsque l'appréciation de la situation est complexe. Présupposée ou précisée entre médecins et parents, cette activité du ou des proche-s- rend plus ou moins pertinentes et ajustées les interventions mises à disposition par l'APA (aides à domicile, repas, aides techniques). Dans certaines situations, des proximités de points de vue entre les médecins sur le travail de famille sont plus souvent présentes (nature de la pathologie, position de parenté, compétences et ressources). Dans d'autres, l'activité des proches ne parvient pas à se faire reconnaître de l'un ou des deux médecins. Des définitions normatives sur le travail des proches, sur l'opportunité du recours à l'APA, à tel ou tel niveau d'allocation, ne font pas continuité entre les médecins et la parenté, voire entre les deux médecins eux-mêmes.