Partenariat entre médecins généralistes et département : l'évaluation des dépendances des personnes âgées
Résumé
La recherche porte sur l'évaluation de la convention de partenariat entre le Conseil Général du Finistère et L'Union Régionale des Médecins Libéraux, dans le cadre de l'octroi de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie. Par cette convention, les médecins généralistes et les médecins du Conseil Général s'engagent à travailler en complémentarité dans le cadre de l'APA : le médecin traitant en tant que référent médical de la personne âgée et le médecin du conseil général comme référent de l'évaluation multidimensionnelle, de l'outil AGGIR, du classement en groupe ISO-Ressource de la personne âgée et enfin de l'éligibilité ou pas à la prestation. L'objectif de ce partenariat, du point de vue du conseil général, est de permettre aux médecins généralistes de modifier leur approche des personnes, tenant compte des aspects médico-sociaux de la situation élargie par rapport à une approche gériatrique. La recherche vise à identifier les conditions d'émergence et les formes d'activités de travail et d'interface entre ces deux catégories de médecins. Bien que certaines constantes se dégagent de l'ensemble des pratiques observées sur les différents territoires du département, il nous parait nécessaire de rendre compte de différents modes de fonctionnement réel du dispositif, tant des disparités émergent, liées aux particularités des territoires, mais aussi aux équipes en place. Dans cette perspective, nous abordons les différents aménagements réalisés par les médecins du conseil général par rapport au dispositif initial dans le but de compléter la procédure ou de la perfectionner là où le texte, par ses prescriptions générales, laisse une marge de manœuvre au professionnel dans le détail de l'organisation de son travail. La question qui nous intéresse vise à comprendre en quoi et comment les pratiques des médecins généralistes s'articulent aux attentes et aux procédures formelles de ce dispositif administré et régulé par ailleurs, par d'autres médecins. De plus, il s'agit également de situer en quoi cette demande réalisée par le médecin généraliste façonne les modes de relation aux patients et à ses proches, contribuant à faire passer et justifier par l'estimation objectivée d'un état de santé un niveau de réponse possible alloué par la solidarité publique à l'organisation de services solvabilisés pour la vie quotidienne.