Les protestants de l'Ouest.
Résumé
Très tôt, des Bretons, des Angevins, des Poitevins, des Charentais, adhèrent à la réforme protestante. La densité d'églises réformées condamne cet espace à être un enjeu pendant les guerres de religion, l'Aunis, la Saintonge et le Poitou se révélant des bases stratégiques essentielles pour la cause protestante et Henri de Navarre jusqu'à l'édit de Nantes. La soumission de La Rochelle incarne la fin du protestantisme militaire. Désormais, la vitalité du protestantisme de l'ouest tient dans ses élites intellectuelles et économiques qui participent activement à la création d'un protestantisme «atlantique» avec leurs coreligionnaires néerlandais, anglais et allemands. La révocation de l'édit de Nantes est un drame, les nombreux départs à l'étranger entamant la capacité de résistance. Et pourtant, en 1789, le protestantisme existe toujours dans l'ouest et prend sa revanche politique. La surprise vient au XIXe siècle d'évangélistes et de colporteurs qui donnent le goût de la lecture de la Bible même en terres catholiques. À la fin du XXe siècle, ce protestantisme est à l'image de la société : une société diverse sur le plan ethnique et idéologique.