Vitré, citadelle du protestantisme breton (1558-1685) : notions d'historiographie et perspectives de recherche.
Abstract
Vitré est, incontestablement, avec Nantes, le pôle principal du calvinisme en Bretagne, privilège qu'il ne partage dans le grand Ouest qu'avec Caen et Saumur : une Eglise puissante et nombreuse, des pasteurs et des protecteurs éminents, et sous l'Edit de Nantes, une place de sûreté, dite "de mariage", qui distinguait une forteresse huguenote restée inviolée pendant les guerres de religion. Dernier indice, cette fois, de son rayonnement dans le royaume, l'Eglise vitréenne a accueilli pas moins de trois synodes nationaux réformés, en 1583, le dernier en 1617. Une telle singularité, au sein d'une province, la Bretagne , qui se réclamait d'une identité toute catholique, apostolique et romaine, n'a pas manqué d'exciter la curiosité des historiens, de de susciter quelques polémiques.