Roman de 211 pages, Les trois contre Moscou de René Cardaliaguet ,illustrations de Ardéco, aux éditions Spes, n’a pas laissé une grande trace dans l’histoire de la littérature. Roman d’anticipation catholique fortement moralisateur, il méritait tout de même de retenir l’attention pour une vision anticipatrice de la destruction de Brest, à mettre en rapport avec la seconde Guerre Mondiale. L’auteur n’est pas resté dans les mémoires comme un écrivain ayant parlé de Brest mais il a pourtant bien sa place dans un florilège, autant pour la description qu’il fait de la ville que pour l’anticipation de sa destruction. Même si le style du roman a vieilli, il reste lisible. Le rythme, imposé par une parution en feuilleton, est soutenu avec un rebondissement à chaque épisode. Nous savons par des témoignages qu’il eut un grand succès dans la jeunesse catholique bretonne de l’entre-deux-guerres. On sent néanmoins, au peu d’enthousiasme de « Carda » à éditer ses récits en livre et à l’usage d’un pseudonyme, qu’il n’accordait pas une grande importance à ces romans.