La correspondance échangée entre Paul Sébillot (1843-1918) et Théodore Hersart de La Villemarqué (1815-1895) nous est précieuse pour éclairer le développement des études de littérature orale en Bretagne et en France à la fin du XIXe siècle. Sébillot a contribué à faire de la Haute-Bretagne l’une des régions les mieux dotées en matière de folklore. Il devient alors l’un des principaux « folkloristes » français, jetant les bases d’une ethnographie française, même si la méthode et le regard ne sont pas, bien entendu, ceux d’aujourd’hui. Reconnaissant en La Villemarqué un précurseur, Sébillot adopte un point de vue modéré vis-à-vis de l’auteur du Barzaz-Breiz et le sollicite même pour être l’un des présidents d’honneur de la Société des traditions populaires qu’il contribue à fonder en 1886. Les lettres et autres documents originaux utilisés pour le présent article se trouvent dans le fonds d’archives La Villemarqué conservé aux Archives Départementales du Finistère à Quimper (fonds 263J) et sont visualisables sur la collection « Fonds La Villemarqué » de la Bibliothèque Numérique du Centre de Recherche Bretonne et Celtique : bibnumcrbc.humanum.fr.