Concurrences et ententes au sein des mouvements de jeunesse. Le cas alsacien (1918-1960)
Abstract
Organisations socio-éducatives originales, les mouvements de jeunes connaissent en Alsace une trajectoire singulière à partir de la fin de la Première Guerre mondiale. Convergeant autour d’un objectif global de formation des enfants et adolescents selon des principes et des pédagogies résolument innovants, en même temps qu’imprégnés des enjeux politiques, idéologiques et confessionnels propres à cette région, les rapports qu’ils entretiennent oscillent entre conflits intenses et franche coopération. Évoluant vers davantage d’entente que de concurrence, ce dialogue inter-mouvements apparaît fécond et permet à ceux-ci de figurer comme instances essentielles de socialisation jusqu’au milieu des années 1960.