Trop souvent mal interprétée depuis la création du terme urbanisme à la fin du XIXe siècle, la notion d'embellissement urbain de l'Ancien Régime reste difficile à appréhender. L'idée est ici, à travers une relecture de certains textes majeurs concernant l'aménagement des villes, de tenter de comprendre les liens que cette notion entretient avec les concepts de beau et de sublime qui font au même moment l'objet de débats philosophiques. Est-il possible de définir ce que doit être une belle ville ? Les réflexions des théoriciens des Lumières incitent à penser que la fabrication du beau urbain est difficile, mais nécessaire, car elle profite véritablement au bien-être de chaque citoyen-citadin.