Sans être à l'origine des congrès marials en France réservée à Lyon en 1900 ni d'ailleurs connaître la fréquence du Nord dans un cadre uniquement paroissial et diocésain, la Bretagne devint à partir de 1904 la grande région des congrès consacrés à la Vierge. La timidité des débuts ne cacha pas très longtemps l'ampleur d'un véritable projet que le lyrisme de ses concepteurs qualifia d'« épopée mariale ». L'existence de 6 congrès en 30 ans, doublée pour chacun d'entre eux d'une publication soignée et ample des actes ; les réseaux à la fois hiérarchiques et théologiques mobilisés réunissant une centaine de noms pourraient justifier l'expression. Si épopée il y eut, ce fut surtout par le croisement entre la géographie dévotionnelle de la province et la géographie théologique toujours renouvelée par le calendrier, le lieu, les intervenants et le thème d'étude choisi. Bretonisme et mariologie, voilà le granit et le schiste de ces congrès sur lesquels il nous faut avancer.