Traiter de ce sujet pose la double question de sa pertinence, la Séparation concernant l'ensemble des fidèles, et de l'existence d'une documentation permettant d'en tirer quelques constatations. En l'absence de fonds spécifiques, le dépouillement de la presse locale s'est révélé fournir une information sur la place des femmes et sur les interprétations qui en sont faites. Fortement présentes dans la protestation contre les expulsions des congrégations qui entraîne notamment l'implantation de la Ligue patriotique des femmes françaises en Cornouaille, les femmes réapparaissent dans le débat public au moment de l'application de la loi de 1905, jouant parfois un rôle inattendu. Mobilisation paroissiale, mobilisation féminine et mobilisation militante se distinguent ou se combinent de façon diverse selon les paroisses et ne sont pas appréciées de la même manière selon les sources qui fournissent aussi des images différentes des participantes. Mais il est possible de conclure que la forte présence publique des femmes qui se poursuit au-delà de 1906 ne les sert ni auprès des républicains comme attendu, ni non plus auprès de la hiérarchie ecclésiastique et de l'Union catholique alors mise en place qui s'affirme comme un fief masculin.