Dans un contexte de forte littoralisation dans la région de San-Pédro, l’urbanisation des villes prend plusieurs formes, et elle est caractérisée par de nombreuses spécificités. À la lumière des forts déséquilibres existants entre les principales villes de cette zone littorale, malgré les politiques locales à l’oeuvre et les projets de planification en cours, cette thèse s’intéresse aux effets de la littoralisation sur l’urbanisation, et tente de saisir le rapport existant entre ces deux phénomènes. Pour y parvenir, différentes approches méthodologiques ont été utilisées. Il s’agit notamment de la théorie du système urbain, de la méthode par grappe, du parcours commenté et de la méthode accidentelle. En interrogeant les formes de littoralisation, leur mode d’organisation et les dynamiques proprement littorales dans les villes de Tabou, Grand-Béréby et San-Pédro, différents résultats ont été obtenus. D’abord, la littoralisation dans la région de San-Pédro se structure autour des formes résidentielles, économiques, touristiques et institutionnelles. Ensuite, cette littoralisation s’organise à travers des mouvements migratoires continus ainsi que des mobilités résidentielles et pendulaires en direction ou à partir du littoral. Enfin, la multiplication des activités économiques, la création de nouveaux usages, l’évolution des pratiques de loisirs, les conflits d’usages, les problèmes de cohabitation, les dysfonctionnements écologiques sont les dynamiques observées sur différentes échelles dans la région de San-Pédro.