Farmers and their daily practices : a sensitivity beyond nature and culture ? : proposal of a sensitive geography of stockbreeders based on the study of three French territories
Les éleveurs et leurs pratiques quotidiennes : une sensibilité par-delà nature et culture ? : proposition d’une géographie sensible des éleveurs à partir de l’étude de trois territoires français
Résumé
In the context of climate change and environmental issues, the truths surrounding humankind’s relationship with nature that were once widely-accepted in Western society are open to vigorous questioning. In France, the professional farming world has been profoundly affected by the emergence of this ecological issue, at both practical and representational level. This research work focuses on the intricate relationships with nature as experienced by farmers through daily farming practices across France. To do this, we draw on three field studies. The first is located between Aquitaine and Brittany, and relates to the wooded countryside in the north-east of the Vendée; the second is located in Auvergne, to the east of Clermont-Ferrand, and is defined by the “Chaîne des Puys – Limagne fault” UNESCO site; the third takes us to the Ossau Valley in the Bearnaise region. Our geographic approach is primarily based upon on-site semi-directive surveys with cattle and sheep farmers, as well as on field observations. We are thus in line with other geography studies on the links between society and nature, such as that proposed by Lydie Ménadier in a thesis put forward in 2012, or the reflection led by Julie Delfour in a thesis presented in 2011. Our approach is also original in that it is highly multidisciplinary. We draw inspiration from the work of anthropologist Philippe Descola, sociologist Serge Moscovici and philosopher Catherine Larrère, among others.
Dans le contexte du changement climatique et des défis environnementaux, les évidences qui façonnaient les relations homme/nature dans la société occidentale sont invitées à de puissantes remises en questions. En France, le monde professionnel de l’élevage est notamment bouleversé par le surgissement de cette question de la nature, tant au niveau des pratiques que des représentations. Ce travail de recherche s’intéresse aux relations sensibles à la nature telles qu’elles sont vécues par les éleveurs à travers les pratiques d’élevage quotidiennes, à l’échelle des territoires français. Pour cela, nous nous appuyons sur trois études de terrain. Le premier concerne le bocage du nord-est de la Vendée ; Le second est situé en Auvergne, à l’est de Clermont-Ferrand, et est délimité par le site inscrit à l’Unesco « Chaîne des Puys – Faille de Limagne » ; Le troisième nous conduit en vallée d’Ossau, dans le territoire béarnais. Notre démarche géographique s’appuie principalement sur des enquêtes semi-directives auprès d’éleveurs et bergers rencontrés sur place, ainsi que sur des observations de terrain. Nous nous inscrivons ainsi dans la lignée d’autres travaux de géographie s’intéressant aux liens Société/Nature, comme celui proposé par Lydie Ménadier dans une thèse soutenue en 2012, ou encore la réflexion menée par Julie Delfour dans une thèse soutenue en 2011. L’originalité de l’approche que nous avons choisie ici passe également par une grande ouverture pluridisciplinaire : nous nous sommes inspirés des travaux de l’anthropologue Philippe Descola, du psychologue social Serge Moscovici ou encore de la philosophe Catherine Larrère.
Origine : Version validée par le jury (STAR)