Quelle influences avaient les attentes et les contraintes sociales, le rang, la religion et le sexe sur les parcours éducatifs sous l'Ancien Régime ? Et quelles conséquences avaient-ils sur le façonnement de l'identité de l'homme de l'époque moderne ? Pouvaient-on, dans ces systèmes éducatifs encore peu normés, distinguer des voies obligées mais aussi quelques chemins de traverses que certains individus auraient empruntés pour échapper au déterminisme social et culturel ? C'est à ces questions que les 15 participants à ce colloque pluridisciplinaire et international ont essayé de répondre sur la base de parcours éducatifs individuels ou collectifs reconstruits. Dans la première partie sont réunies des contributions qui débattent des problèmes méthodologiques de l'exploitation de biographies dans une perspective historique ou littéraire, ou qui traitent des questions de la constitution de l'identité religieuse en s'interrogeant sur le contexte qui rend possible sa formation. La seconde partie place au centre le rapport entre institution et parcours éducatif individuel. Les contributions se différencient entre elles essentiellement par le type et l'état des sources sur lesquelles elles se fondent, et les perspectives qu'elles permettent d'établir sur les biographies concernées. Enfin, sous le titre Solitaires ou élites fonctionnelles, sont regroupés des parcours d'hommes et de femmes dont l'éducation fut très soignée en raison de leur appartenance à la noblesse régnante ou de cour.