. Id, 140 : « Les faux vilains fesoient danger / A tous nos gens par chacun jour

. Id, col. 171. 66 D'aucun éloge non plus ! sauf cas particulier comme ces « dis Allemands fiers, fors et hardis » que combattirent dix champions bretons : id., ibid, p.145

M. Ploërmel and . Josselin, actions de grâce des vainqueurs : « Tantoust d'illec ils s'en allèrent / En voyage où se voyèrent / Tout le chemin nus piés et en langes Au petit matin donc, les Bretons entendent la messe puis s'arment ; rendus sur le champ, leurs amis les quittent en pleurant à chaudes larmes, inquiets de leur sort mais surtout anxieux du devenir de l'honneur collectif que défendent leurs champions 73 ; une foule nombreuse s'efforce ensuite de suivre les passes d'armes, dans un silence religieux. La victoire étant revenue aux Bretons comme de juste (cinq Allemands restent sur le carreau !), leurs compagnons laissent éclater leur enthousiasme tandis que les supporters adverses se retirent, penauds. Des brandons illuminent bientôt la campagne environnante qui s'éclaire ainsi de feux de joie improvisés ! Il ne reste plus qu'à festoyer, honneur sauf... Malgré sa sécheresse sur l'aspect proprement « sportif » de la joute, le récit de La Penne observe à la lettre toutes les conventions et séquences d'un genre figé dès le XII e siècle : n'y ferait guère défaut que la présence de, Devos estoient comme les Anges / Pour la bonté que Jhesus-Christ / Leur avoit fet trestous dis 72 quelques belles dames en spectatrices admiratives ! Les chroniques contemporaines évoquent un autre tournoi tenu devant San Giorgio le 11 août 1376, en présence du cardinal-légat et des chefs de l'armée, opposant plus modestement deux Bretons et deux Italiens

M. Léon and S. .. Budes, À cette date, ce genre de combats par nombre égal n'a rien d'inédit : le dimanche 18 septembre 1356, à la veille de la bataille de Poitiers, Geoffroy de Charny propose aux Anglais du Prince noir de les rencontrer Cent pour cent, vers 893 de Le Prince noir, Poème du héraut Chandos, pp.47-1882

/. Tous-leurs-amis-fortement-plorerent and . De-la-pitié-qu-'ils-avoient, Et mult grant paour au cuer avoint, / Si devoint-ils, quar la pendoit, p.34

S. Trop and . Loys, Quar maintes fois ly avoit fait / Service,honnour, sans point de plait, / Pour ce fesoit mult bien à point / Monsour Silvestre en celuy point / De leur estre bon et loyal, p.144

. Bien-la-suite-du-récit, amplification détaillée de ses exploits italiens Au vrai, Sylvestre n'a pas de biographie pleine : il semble surgir de nulle part, sans avoir traversé d'enfances, pour naître au monde le soir d'un tournoi mémorable « en une plaine close de lices tout environ », quelque part en « Allemaigne », quand il remporte tous les suffrages et reçoit des mains de son seigneur, Monsieur de Malestroit, les insignes bien mérités de la chevalerie. Tout justifie d'ailleurs cette consécration, au physique ? Budes est beau de corps, élégant, plaisant en société, agréable aux dames, habile danseur ? comme au moral ? loyal autant que vaillant, prompt aux largesses, pieux, spécialement dévot envers Madame sainte Catherine. Guillaume ne lui connaît qu'un seul défaut, véniel : il ne sait pas chanter ! Pour le reste, le capitaine de routiers breton flotte, presque intemporel

. Archaïsme-délirant-d, une caste et de petits nobles déclassés, condamnés au métier des armes ? N'oublions pas cependant qu'aux XIV e et XV e siècles chaque souverain, y compris le duc de Bretagne avec l'ordre de l'Hermine 81

. Qui-vaillance, Et tout homme s'y doit mirer / Qui veut arme continuer 82

J. Michael and «. L. , Hermine, les devises et les hérauts d'armes des ducs de Bretagne au XV e siècle », Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, pp.141-173, 1991.